Navires en détresse :
En dix ans, les naufrages ont fait plus de 4400 victimes. Après un siècle d'expériences malheureuses et alors que nous disposons d'une technologie de pointe, pourquoi de tels accidents se produisent-ils encore ? Pourquoi, de 1912 à 2012, du Titanic au Costa Concordia, l'histoire semble-t-elle se répéter ? Quelles leçons a-t-on tiré ou ignoré de ces expériences dramatiques ? L'avènement du tourisme de masse impose la construction de bateaux de croisière de plus en plus imposants, afin d'accueillir un nombre toujours croissant de passagers. Même si les techniques ont évolué, ces villes flottantes restent particulièrement vulnérables aux incendies et aux collisions.
Les croisières maritimes - immenses camps de vacances sur l'eau, toujours plus grands, plus gros et pouvant accueillir toujours plus de vacanciers - se multiplient d'année en année. Le documentaire « Navires en détresse » revient sur les grands drames survenus au fil du temps, et se pose la question de savoir si des leçons ont pu en être retenues.
Dans la nuit du 14 avril 1919, au large de Terre-Neuve, le paquebot transatlantique britannique « Titanic » percute un iceberg et sombre dans les eaux glacées, faisant plus de 1 500 victimes. Cent ans plus tard, le « Costa Concordia », navire de croisière italien, percute un rocher devant l'île du Giglio (32 morts). Comment de tragiques événements peuvent-ils ainsi se reproduire ?
A travers les exemples de plusieurs naufrages, et à l'aide d'images d'archives, de témoignages de rescapés, d'interviews d'experts et de reconstitution en 3D, le documentaire revient sur ces accidents dramatiques afin d'en souligner les causes. Aidés par des outils de navigation très sophistiqués, le guidage par satellites et les cartographies marines, les commandants en oublieraient presque que certaines des données datent du début du siècle, et que la vigilance doit être permanente. L'erreur serait de faire confiance à 100 % à ces technologies, comme ce fut le cas, le 6 avril 2007, pour le paquebot de croisière grec « Sea Diamond », qui coula après avoir heurté un récif mal répertorié sur la carte (2 morts).
Dans ces drames, les erreurs humaines sont prépondérantes. Le 6 mars 1987, le car -ferry anglais « Herald of Free Enterprise » quitte le port de Zeebrugge en oubliant de refermer les portes d'embarquement. En quelques minutes seulement, le bateau chavire. Bilan : 193 morts. Précisons encore qu'en droit maritime, il faut généralement une catastrophe mortelle pour qu'on se décide à changer les lois